Uluru

Ce matin je pars tout seul voir le lever de soleil sur Uluru avant de rejoindre les enfants et Aline pour le petit-déjeuner. Nous y retournons ensuite en famille.
Le lonely dit que l'on a beau avoir vu ce rocher des dizaines de fois en carte postale, rien ne prépare à la fascination qu'il exerce quand on l'approche… cela résume bien le sentiment qui nous a tous habité. Waouh!! Personnellement j'ai eu une impression similaire, en l'approchant, de celle que l'on peut ressentir lorsqu'on rentre dans un bâtiment sacré.

Ses dimensions sont spectaculaires (3,6 km de long pour 350m de haut) et sa couleur change tout au long de la journée, passant de l'ocre en journée au rouge au coucher du soleil puis au noir. C'est pourquoi il est intéressant d'aller le voir plusieurs fois.
C'est un lieu sacré pour les aborigènes auxquels il appartient, et plusieurs sites ne doivent pas être pris en photo. Ils désapprouvent aussi fortement la montée en haut du rocher, pourtant chaque jour une fille de personnes se fient de leurs croyances et l'escaladent…
A côté du rocher un centre culturel très bien fait permet d'en apprendre un peu plus sur la culture aborigène. Nous n'avions quasiment pas rencontré ce peuple avant d'arriver à Alice Spring et là ce fût l'incompréhension: de nombreux aborigènes semblaient zoner dans la ville, à rien faire, nous demandant parfois d'aller acheter de l'alcool pour eux. La fracture sociale semble très importante, beaucoup plus encore que pour les Maoris de Nouvelle-Zélande et les Kanaks de Nouvelle-Calédonie.
Les aborigènes ont longtemps vécu en osmose avec la nature. Pour eux l'homme fait partie intégrante de son environnement et il veille en retour sur la terre avec des cérémonies, des rituels, des histoires. Ils ont su s'adapter à des conditions de vie extrêmes et transmettent leur savoir oralement de génération en génération. L'art aborigène est mis en valeur et nous avons beaucoup aimé les peintures contemporaines.
Leurs droits ont longtemps été bafoués par les colons britanniques, et si des efforts sont faits pour corriger les erreurs du passé, cela semble trop tard.
Le soir nous retournons pique-niquer devant le coucher de soleil. Nous faisons la connaissance d'une famille de Grenoble (des voisins!) partie 9 mois en camping-car en Australie. Ils ont une petite fille de 8 ans et adultes et enfants sympathisent très vite. Nous passons la soirée à échanger nos ressentis et à nous raconter nombre d'anecdotes… Les rangers viennent nous rappeler à l'ordre, il est 21h30, le parc ferme et pas question de dormir ici… une des journées fortes de notre voyage à n'en pas douter.

Peinture aborigène sur le rocher

Peinture contemporaine